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Libération

Le Hamas face au chaos sécuritaire à Gaza

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Vendredi, des affrontements interpalestiniens ont fait 3 morts et 36 blessés.
publié le 3 avril 2006 à 20h49

Jérusalem de notre correspondant

L'état de grâce, pour le Hamas, n'aura été qu'un rêve. Les accrochages armés qui ont ensanglanté le centre de Gaza durant tout le week-end posent un défi direct aux islamistes. Avec 3 morts et 36 blessés, jamais une bataille entre groupes armés et services de sécurité ne s'était soldée par un bilan aussi lourd. Le Premier ministre Ismaïl Haniyeh a reconnu «dangereuse» la situation créée. D'autant que le retour à l'ordre public, et la mise au pas des milices, était un thème central de sa campagne électorale.

Impuissance. Pis, les incidents ont été déclenchés par les officiers de la Sécurité préventive, en réaction aux accusations lancées contre eux par les Comités de résistance populaire. Ce groupe issu du Fatah, désormais proche du Hamas, soupçonne les policiers d'avoir fourni aux services israéliens les renseignements ayant permis la liquidation de leur chef, Abou Youssef al-Gouga, responsable de nombreux tirs de roquettes du nord de Gaza. Emmenés par Samir al-Macharaoui, un proche de Mohammed Dahlan, l'un des dirigeants nationalistes opposés au compromis avec les islamistes, les policiers ont ouvertement ignoré l'ordre du ministre Hamas de l'Intérieur, Saïd Siam, qui les renvoyait à leurs cantonnements.

Face à cet acte d'insubordination, le ministre a montré son impuissance en annonçant la création d'une «commission d'enquête sur le crime ainsi que sur les heurts qui ont fait trois morts». Le rythme imposé au Hamas par les événements du week-e