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Libération

Polémique sur une lettre du Hamas

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Le parti islamiste dément reconnaître implicitement Israël.
publié le 5 avril 2006 à 20h50

Gaza envoyé spécial

Les forces armées israéliennes ont intensifié leur pression militaire sur Gaza, hier, en représailles à des tirs de roquettes artisanales en direction de la ville d'Ashkelon. Un Palestinien a été tué et neuf personnes ont été blessées lors de bombardements d'artillerie qui se sont prolongés presque toute la journée à un rythme très inhabituel. Des avions de chasse ont ensuite lâché deux missiles sur le hangar à hélicoptères situé au centre du complexe administratif de l'Autorité palestinienne. C'est la première fois que des locaux de la présidence sont pris pour cible depuis la mort de Yasser Arafat. Son successeur, Mahmoud Abbas, de ses bureaux de Ramallah, en Cisjordanie, a condamné «cette escalade injustifiée». De son côté, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Zahar, l'une des figures les plus importantes du Hamas, a adressé une lettre de protestation au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Une missive aux formules alambiquées qui pourrait donner à penser que le gouvernement islamique serait, à terme, prêt à reconnaître le droit à l'existence d'Israël.

«Nous souhaitons, comme tous les Etats du monde, vivre en liberté et en sécurité, et que notre peuple puisse jouir de la paix et de l'indépendance, côte à côte avec nos voisins dans ce lieu saint du monde, affirme Mahmoud Zahar dans sa lettre au secrétaire général. Mais les initiatives d'Israël dans les territoires occupés vont mettre fin à tous les espoirs de parvenir à un règlement fi