Rome de notre correspondant
Ce n'était pas une promesse, seulement un argument de vente. En 2001, Silvio Berlusconi avait expliqué : «Tous les citoyens considèrent comme une garantie absolue le fait que celui qui a la charge du gouvernement n'ait pas besoin de veiller à ses propres intérêts, c'est-à-dire de voler, ayant déjà une situation lui permettant de s'occuper uniquement des intérêts du pays»... L'exercice du pouvoir n'aura en tout cas pas nui aux entreprises du chef du gouvernement sortant. Malgré la stagnation générale de l'économie italienne, le chiffre d'affaires de son empire de communication Mediaset a bondi de plus de 56 % en cinq ans. 2005 a même été l'année des records pour le «Biscione» (le gros serpent), emblème du groupe : 603,4 millions d'euros de bénéfice net, soit une progression spectaculaire de 143 % par rapport à 2001. Avec un patrimoine estimé à 12 milliards de dollars, Berlusconi est entré l'an dernier dans le club des vingt-cinq plus grosses fortunes du monde recensées par la revue américaine Forbes. Un saut de trente places en deux ans. Depuis son entrée en politique, en 1994, lorsque son groupe était au bord de la banqueroute, le Cavaliere s'est refait une belle santé en multipliant par trois sa fortune.
Position dominante.
Berlusconi, qui a confié les rênes de Mediaset à son fils Piersilvio et à son ami d'enfance Fedele Confalonieri, s'est toujours défendu de s'être servi de son poste de président du Conseil pour arranger ses affaires. «Il y a de n