L'Ukraine a fait un pas hier vers la réconciliation du camp orange, issu de la révolution de la fin 2004. Le parti du président Viktor Iouchtchenko, Notre Ukraine, a annoncé qu'il était prêt à discuter avec ses ex-alliés pour former un gouvernement de coalition. Jusqu'ici le chef de l'Etat tergiversait, tant ses relations avec Ioulia Timochenko, la chef de l'autre grand parti orange, se sont détériorées.
Les négociations s'annoncent délicates. Les trois partis Notre Ukraine, le Bloc Timochenko et les socialistes vont devoir s'entendre sur un programme de gouvernement et sur la répartition des postes ministériels, le point le plus difficile. Ioulia Timochenko, dont le parti a fait une percée aux législatives du 26 mars, revendique le poste de Premier ministre. Mais le parti de Iouchtchenko ne lui a pas pardonné ses accusations de corruption à l'encontre de l'entourage présidentiel. Iouchtchenko a aussi plusieurs fois critiqué sa politique économique, jugée trop interventionniste et de nature à faire fuir les investisseurs.
Interrogée hier par l'AFP sur la possibilité de renoncer au poste de chef de gouvernement, Timochenko a répliqué : «Demandez au peuple, qu'ils (les Ukrainiens) renoncent à leur vote.» Nommée Premier ministre en février 2005, l'égérie de la révolution orange avait été limogée en septembre 2005 dans le cadre de luttes intestines au sommet. Elle avait alors juré de retrouver son poste. L'enjeu est d'autant plus important que, depuis une récente réforme const