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Libération

La France vient se rappeler au bon souvenir d'Alger

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Visite de Philippe Douste-Blazy alors que le traité d'amitié reste bloqué.
publié le 10 avril 2006 à 20h53

Après plusieurs reports et articles fielleux dans la presse algérienne, Philippe Douste-Blazy est arrivé hier à Alger. Cette visite de 36 heures du chef de la diplomatie française est censée relancer les relations entre Alger et Paris qui, depuis un an, se battent encore froid après une décennie tendue pour cause de manque d'empressement français à livrer directement du matériel militaire sophistiqué pendant la guerre civile. Alger le réclamait autant pour «lutter contre le terrorisme» qu'en signe de légitimation de son combat contre les groupes armés islamistes dont les effets collatéraux ont été dévastateurs : 200 000 morts, civils pour la plupart, et 15 000 disparus.

«Repentance» contre harkis. L'embellie liée au rapprochement entrepris après l'installation au pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika en 1999, et après sa réélection en 2004, durera peu. Une méchante polémique a repoussé aux calendes grecques la signature du traité d'amitié prévue «avant fin 2005 » et toujours en attente. C'est l'adoption le 23 février 2005 de la loi glorifiant le rôle de la colonisation qui a mis, à nouveau, le feu aux poudres . Du moins officiellement, car le particularisme des rapports franco-algériens réside dans une contradiction : les épisodes de tension se succèdent alors que, fondamentalement, Alger sait pouvoir compter sur le soutien quasi sans faille de Paris, particulièrement sur l'épineux dossier des droits de l'homme.

Le retrait de l'article de loi controversé en janvier 2006, sur proposit