Luxembourg envoyée spéciale
Le Conseil européen, qui réunissait hier à Luxembourg les 25 ministres des Affaires étrangères, a finalement entériné la suspension provisoire annoncée vendredi dernier par la Commission européenne de l'aide financière directe au gouvernement palestinien dominé par le Hamas (70 millions d'euros sur les 500 millions octroyés par les Etats membres et la Commission). «La décision de l'Union européenne ne s'inscrit pas dans une démarche de prise en otage, de chantage ou de punition collective, a insisté la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Ursula Plassnik. Nous constatons avec regret qu'il n'y a pas eu de démarche remarquable de la part du nouveau gouvernement palestinien pour se rapprocher des principes posés par l'UE et repris par le quartet international. En conséquence de quoi, l'UE a décidé de suspendre l'assistance financière directe et l'aide technique transitant par le gouvernement palestinien. Ainsi que tout contact politique de l'UE et des Etats membres avec ce même gouvernement.» Depuis un mois, les 25 multipliaient les appels pour que le Hamas, vainqueur des législatives, reconnaisse les trois principes chers à l'Union : abandon de la violence, reconnaissance d'Israël et des accords israélo-palestiniens déjà signés. Sans succès. Avec ces nouvelles sanctions, réévaluées d'ici un mois, l'UE espère contraindre le gouvernement palestinien «à évoluer, pour qu'il se tienne prêt au dialogue sans utiliser la violence», a expliqué J