Rome de notre correspondant
Douche froide pour Silvio Berlusconi. Battu pour quelque 25 000 voix à la Chambre des députés, le chef du gouvernement sortant n'avait cessé, depuis la publication des résultats, mardi matin, de contester l'élection parlant de «magouilles», de «fraudes massives» et de «nombreuses irrégularités».
Confusion. Las, son ministre de l'Intérieur Giuseppe Pisanu a fait savoir, vendredi, que les bulletins contestés, et donc susceptibles d'une vérification par les juges, ne s'élèvent en réalité qu'à 2 131. Très loin du chiffre de 43 000 indiqué précédemment et qui avait redonné espoir au patron de Forza Italia. La différence s'explique, indique-t-on au ministère, par «une erreur matérielle», à savoir la confusion effectuée par certains centres de dépouillement entre bulletins contestés (griffonnés ou mal cochés) et votes blancs.
Mathématiquement, Silvio Berlusconi est donc vaincu. A moins qu'il ne conteste ultérieurement la validité du vote. Mercredi, il avait parlé de «magouilles à n'en plus finir» et exigé de vérifier «1,1 million de bulletins annulés». Et d'insister : «J'ai confiance, le résultat doit changer [...], les magouilles vont toutes dans la même direction», c'est-à-dire, selon lui, aux dépens de sa coalition de droite.
Selon les premiers éléments fournis par la presse italienne, les bulletins contestés pénaliseraient en réalité les deux camps de manière à-peu-près équivalente. Malgré cela, certains de ses collaborateurs continuaient vendredi à sonn