Menu
Libération

Front commun de l'opposition contre le roi du Népal

Article réservé aux abonnés
publié le 15 avril 2006 à 20h56

Katmandou envoyé spécial

Les Népalais ont beau être descendus dans les rues par dizaines de milliers tout au long de la semaine pour réclamer le retour à la démocratie, le roi Gyanendra ne les a manifestement pas entendus. A l'occasion de son traditionnel discours à la Nation, vendredi, pour le nouvel an népalais, le souverain n'a pas prononcé un mot sur les manifestations qui secouent le royaume, au cours desquelles au moins quatre personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées par les forces de l'ordre.

Quatorze mois après s'être emparé des pleins pouvoirs, Gyanendra s'est contenté de répéter sa promesse de tenir des élections législatives, sans donner d'échéance. L'alliance des sept principaux partis politiques du pays, qui est à l'origine de la mobilisation de ces derniers jours, a donc immédiatement rejeté son appel au dialogue, laissant présager un durcissement de la crise politique dans laquelle le pays est plongé.

Mobilisation. «Rien, dans son discours, n'indique qu'il soit prêt à dialoguer. Il n'a rien dit de nouveau, rien proposé. Nous poursuivrons donc la mobilisation jusqu'à ce qu'il rende le pouvoir», affirme Mirendra Rijal, leader du Congrès népalais démocratique. «Son discours prouve à quel point il se fiche des aspirations du peuple. Alors que tout le pays est dans la rue, il fait comme s'il ne s'était rien passé», ajoute Ram Sharan Mahat, du Congrès népalais, le plus grand parti du pays.

Dans les rues de Katmandou, vendredi, les manifestants étaient