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Libération

Idriss Déby momentanément tiré d'affaire au Tchad

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Le président tchadien est parvenu à repousser l'offensive rebelle.
publié le 15 avril 2006 à 20h56

N'Djamena de notre correspondante

Idriss Déby a remporté la bataille de N'Djamena... pour le moment. Le président tchadien, qui est apparu vendredi en public, a repoussé l'offensive des rebelles qui se trouvaient aux portes de sa capitale mercredi soir. Il a fallu pour cela six heures de violents combats jeudi. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une soixantaine de véhicules rebelles du Front uni pour le changement (FUC) menaçaient la capitale, certains étant même parvenus à s'infiltrer dans des quartiers sud de la ville.

Incertitude. Une nuit bien longue pour Idriss Déby, qui est venu organiser lui-même une partie des troupes sur un des deux axes menaçant la capitale. L'incertitude a régné pendant les combats, mais la colonne rebelle ­ des Toyota équipés d'armes légères ­ n'a pas pu venir à bout des chars qui ont été déployés à la sortie nord-est de la capitale. Des chars libyens de fabrication russe, récupérés en 1986 par les Tchadiens. La motivation des troupes, dont certains responsables militaires tchadiens doutaient depuis les désertions en cascade que le Président a subies, surtout au sein de son ethnie, les Zaghawas, a été déterminante. De nombreux jeunes Zaghawas ont rejoint les rangs de l'armée pour en découdre avec les assaillants dirigés par Mahamat Nour, le chef (arabe) du FUC, que N'Djamena accuse d'être armé par le Soudan voisin. Déby a annoncé vendredi la rupture des relations diplomatiques et la fermeture de la frontière avec le Soudan. Soutenu par la France et