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Libération

La contestation s'amplifie au Népal

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Les manifestations pour le retour de la démocratie s'étendent dans tout le pays.
publié le 17 avril 2006 à 20h56

Katmandou envoyé spécial

A travers tout le Népal, les slogans appelant au retour à la démocratie résonnent de plus en plus fort. «Vive la République !» «Gyanendra, voleur, quitte le pays !» scandent les manifestants. Après une accalmie à l'occasion du nouvel an népalais, vendredi, les manifestations contre le régime autocratique du roi Gyanendra ont repris de plus belle, ce week-end, comme promis par l'alliance des sept principaux partis du pays qui sont à l'origine de la mobilisation des douze derniers jours, soutenue par la rébellion maoïste.

Non-coopération. Afin d'accentuer la pression sur le Palais royal, l'alliance, dans le cadre d'un «mouvement de non-coopération» visant le «gouvernement royal autocratique», a carrément appelé les Népalais à ne plus payer leurs impôts ni leurs factures pour les services publics.

La grève générale a par ailleurs été réinstaurée samedi. La population ne se déplace donc plus qu'a pied ou en vélo, et la grande majorité des commerces sont à nouveau fermés. A Katmandou, les produits de première nécessité commencent à manquer, provoquant une flambée des prix. Déterminés, la plupart des habitants se disent toutefois prêts à faire des «sacrifices» pour forcer le roi à rendre le pouvoir aux élus.

«La contestation dépasse largement les partis, il s'agit désormais d'un vrai mouvement populaire, explique Pradeep Nepal, du Parti communiste marxiste-léniniste unifié, l'un des membres de l'alliance. Les manifestations se sont étendues jusqu'aux petites v