Rome de notre correspondant
Une semaine après le scrutin, Silvio Berlusconi s'obstine à ne pas reconnaître officiellement la victoire de Romano Prodi. Le leader de Forza Italia s'est envolé jeudi soir pour sa villa de Sardaigne, où il a passé les fêtes de Pâques, en nourrissant encore l'espoir de trouver une astuce pour inverser le résultat des urnes. «Nous ne pouvons renoncer à contrôler le moindre aspect du vote», a-t-il fait savoir. Mais les chances de prouver les accusations de «magouilles» et de «nombreuses irrégularités» s'amenuisent.
Recours. Les contrôles effectués par les juges des cours d'appel sur les bulletins contestés ont démontré que les cas d'invalidation n'étaient pas de nature à remettre en cause la très courte majorité (25 000 voix) de l'Union de la gauche à la Chambre des députés. En quelques jours, les responsables de la droite ont ainsi déployé tout l'arsenal des recours possibles : ils ont tour à tour évoqué des problèmes dans la transmission des données d'un bureau de vote à l'autre, la disparition d'urnes, des «fraudes massives» ou encore demandé la répétition du vote des Italiens de l'étranger au motif que 10 % d'entre eux n'auraient pas reçu leurs bulletins. En vain. Samedi, l'ancien ministre des Réformes institutionnelles, Roberto Calderoli (Ligue du Nord), a fait une nouvelle tentative: selon lui, les 45 000 voix obtenues par l'Alliance lombarde ne devraient pas être prises en compte pour le calcul des voix de la gauche au niveau national, ce petit