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Libération

Tristes secrets d'alcôve au Kremlin

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Irina Khakamada raconte les coulisses de la politique russe.
publié le 18 avril 2006 à 20h57

Moscou de notre correspondante

Le Sexe dans la grande politique. Un titre prometteur, rehaussé en couverture par une photo de l'auteure, dans un décolleté qui ne laisse rien ignorer. Irina Khakamada, 50 ans, candidate libérale malheureuse de la présidentielle en 2004 et l'une des rares femmes politiques russes, vient de publier ce livre aguicheur où elle promet de lever le voile sur les alcôves de la politique russe.

Epreuves. «Vous entrez dans le bureau d'un fonctionnaire pour y faire signer des documents importants, raconte-t-elle. Et tout à coup, le maître des lieux ferme la porte à clé, vous culbute sur le divan et vous propose en échange de son autographe un rapport sexuel. Que faites-vous ?» Au cours de sa carrière, qui l'a menée à la présidence d'un comité d'Etat pour le développement du petit business à la Douma, la chambre basse du Parlement, et même jusqu'à la vice-présidence de la Douma, Khakamada raconte être passée par ce genre d'épreuve, mais assure s'en être sortie par une astuce : avoir assuré de son consentement enthousiaste pour la chose, mais fait valoir qu'elle avait ses règles, et remis l'exercice à plus tard. Pour que le galant n'exige pas son dû ensuite, elle explique avoir appliqué la recette suivante : «Pendant les mois qui suivent, dès que vous le rencontrez en public, faîtes lui des signes très explicites... il finira par se cacher dès qu'il vous apercevra.»

Ainsi rédigé sous forme de conseils, le livre d'Irina Khakamada décrit un monde politique fina