Rome de notre correspondant
Battu sur le fil par Romano Prodi aux élections des 9 et 10 avril, Silvio Berlusconi rêvait d'un second tour judiciaire pour inverser le résultat des urnes. En vain. Après vérification des bulletins contestés, les magistrats de la Cour de cassation ont en effet confirmé, hier soir, la victoire de l'Union de la gauche avec 24 755 voix d'avance à la chambre des députés. Les contrôles, qui ont duré plus d'une semaine, n'ont permis à la Maison des libertés, la coalition de Silvio Berlusconi, de ne récupérer que 469 suffrages. Une misère alors que le patron de Forza Italia avait dénoncé des «fraudes massives» et des «magouilles» allant jusqu'à soutenir «la victoire doit nous revenir».
Contestation. Les juges ont également rejeté le recours présenté par l'ex-ministre des Réformes (Ligue du Nord), Calderoli. Celui-ci estimait que les 45 000 voix obtenues par l'Alliance lombarde, apparentée à l'Union, ne devaient pas être prises en compte au niveau national, cette petite liste ne s'étant présentée que dans une seule circonscription.
Désormais, Silvio Berlusconi ne dispose pratiquement plus d'aucun recours et devrait donc être contraint de reconnaître le succès de son adversaire auquel il a, jusqu'à présent, refusé de téléphoner pour le féliciter. Mais alors qu'à peine connu le verdict de la Cour de cassation, le secrétaire de l'UDC (centre-droit), Lorenzo Cesa, a «adressé ses voeux de bon travail» a Romano Prodi, le ministre de l'Economie Giulio Tremonti, tr