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Libération

Nucléaire: pas d'accord sur l'Iran

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Les membres du Conseil de sécurité n'imposeront pas de sanctions.
publié le 20 avril 2006 à 20h59

Il n'y aura pas d'accord sur des sanctions à l'encontre de Téhéran. Réunis à Moscou mardi soir, les cinq membres du Conseil de sécurité, plus l'Allemagne, ne sont pas parvenus à s'entendre sur cette question. Après trois heures de réunion, les six directeurs politiques ou vice-ministres des Affaires étrangères sont tombés d'accord pour estimer que «l'Iran a franchi les limites fixées par la communauté internationale». Mais ils ne se sont entendus que sur la nécessité de résoudre la crise par «des moyens diplomatiques».

Diplomatie. Pas question dès lors de sanctions, Moscou et Pékin, estimant qu'elles ne sont pas nécessaires tant qu'il reste des «chances de parvenir» à une solution diplomatique. Ainsi, la Russie a estimé qu'il fallait au moins attendre le rapport que l'AIEA doit rendre à la fin du mois. Ce n'est pas du tout l'avis de Washington, qui a exhorté Moscou à cesser toute collaboration nucléaire avec l'Iran, y compris à travers la centrale de Bouchehr qu'elle construit. Ni de Londres, pour qui l'Iran ne se sera toujours pas conformé, à cette date, aux exigences de l'ONU.

Confronté à ce contexte, le président Bush n'a pas écarté un recours à la force. «Toutes les options sont sur la table», a-t-il déclaré, ajoutant toutefois que son administration voulait «résoudre ce problème par la diplomatie» et travaillait «dur pour cela». L'option militaire, qu'elle fasse partie de la guerre psychologique menée par Washington et qu'elle soit sérieusement envisagée, suscite beaucoup