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Libération

Abdelaziz Bouteflika retrouve discrètement Paris

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publié le 21 avril 2006 à 21h00

Cinq mois après son transfert en urgence à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, Abdelaziz Bouteflika est de nouveau hospitalisé à Paris où il est arrivé tard mercredi soir. Contrôle «postopératoire» et visite prévue de «longue date», affirme Alger. «Suivi médical prévu de longue date», renchérit Paris à l'unisson. Du Quai d'Orsay au ministère de la Défense en passant par une «source médicale» (non identifiée), la messe est dite : le président algérien, 69 ans, est en France pour simple «consultation».

Extrême susceptibilité. Le Val-de-Grâce fait mieux encore, affirmant hier «n'être pas au courant». Seul Jean-François Bureau, le porte parole du ministère de la Défense, a laissé deviner la sensibilité du dossier en affirmant : «Nous laissons à l'ambassade d'Algérie le soin d'apporter des précisions.»

La volonté de Paris de ne rien faire qui puisse froisser l'extrême susceptibilité d'Alger aura en tout cas permis à Jean-Marie Le Pen d'annoncer la nouvelle. Le leader du Front national a exprimé sa colère de voir le responsable algérien soigné en France, rappelant les récentes déclarations d'Abdelaziz Bouteflika qui a dénoncé un «génocide de l'identité» algérienne lors de la colonisation française. «Je trouve scandaleux que monsieur Bouteflika se permette de dire cela publiquement et le lendemain d'être chez nous pour se faire soigner. Je ne comprends pas [qu'il] vienne se faire soigner chez les abominables colonialistes que nous sommes», a-t-il éructé. Deux députés de l'UMP, Nicol