Le Caire de notre correspondante
C'est encore un ami de trente ans que Jacques Chirac a retrouvé au Caire, pour cette septième visite présidentielle. Hosni Moubarak, dont il aime à louer «la sagesse et l'expérience», est l'un pilier du Proche-Orient et les deux hommes «s'adorent et ce n'est pas feint», assure un proche du pouvoir égyptien. Hier soir, leur tête-à-tête s'est ainsi prolongé plus d'une heure et demie. Ils sont d'accord sur tout, ou presque, à commencer par la crise nucléaire iranienne. Chirac compte aussi sur Moubarak pour aider Paris dans le dossier libanais ou trouver une sortie à l'impasse palestinienne. Souhaitant que le peuple palestinien ne soit pas «puni» par la suspension de l'aide européenne au gouvernement du Hamas, il a appelé au maintien de l'aide humanitaire, en attendant de trouver d'autres canaux de financement.
«Entre les deux, c'est la franche camaraderie. Mais tout se passe à leur niveau et bloque le reste», explique un ancien diplomate, agacé que cette superbe entente politique ne se concrétise que par une coopération ronronnante. Pour cette visite, comme en Arabie Saoudite en mars, pas de contrat mais l'inauguration d'une université française et la création d'un conseil présidentiel des affaires.
Cette amitié limite les marges de manoeuvre. Pas question de mettre le raïs dans l'embarras. Les sujets épineux, comme les droits de l'homme sont évoqués en pointillé, Chirac ne manquant pas de souligner que «les réformes doivent être conduites par chac