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Libération

Le roi du Népal tend une main tardive à l'opposition

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publié le 22 avril 2006 à 21h00

Katmandou envoyé spécial

Au seizième jour des manifestations antimonarchiques qui secouent le Népal, le Roi Gyanendra a cédé à la pression de la rue. «Le pouvoir exécutif du royaume du Népal, qui était sous notre garde, sera à compter d'aujourd'hui restitué au peuple», a-t-il annoncé, vendredi soir, lors d'une allocution télévisée. «Nous demandons à l'alliance des sept partis de recommander au plus vite un nom pour le poste de Premier ministre», a-t-il ajouté, en référence aux partis qui sont à l'origine de la mobilisation des deux dernières semaines.

Près de quinze mois après s'être emparé des pleins pouvoirs, Gyanendra vient donc d'accepter de revenir à la monarchie constitutionnelle. Un aveu de son incapacité à gouverner qui semblait inévitable, vu l'ampleur qu'avait prise, ces derniers jours, le mouvement de protestation contre son régime.

«Pas clair». Son geste risque cependant de ne pas être suffisant pour mettre fin à la crise. Bien que l'alliance des partis d'opposition n'ait pas encore officiellement réagi au discours, les trois principales forces du pays affirmaient dès vendredi soir qu'ils rejetteraient l'offre du souverain. «Ce n'est pas suffisant, estimait ainsi Minendra Rijal, porte-parole du Congrès népalais démocratique. Ce discours n'est pas clair, nous ne sommes pas convaincus que le roi s'en tiendra réellement à son rôle de monarque constitutionnel. Nous poursuivrons notre mobilisation.» Les partis politiques devaient se réunir samedi pour déterminer une posi