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Libération

Sérieux doutes sur la santé de Bouteflika

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Le professeur Bernard Debré fustige la thèse officielle. Paris reste muet.
publié le 22 avril 2006 à 21h00

«Ce qu'on nous annonce ne cadre pas avec ce qui se passe aujourd'hui. Si, à l'origine, c'était un simple ulcère, les médecins algériens pouvaient parfaitement le traiter en dix jours. Or il est venu à Paris et est resté hospitalisé pendant plus d'un mois. On ne doit pas nous prendre pour des naïfs» : professeur de médecine et député apparenté UMP, Bernard Debré a dit tout haut vendredi ce que tout le monde pense tout bas de la nouvelle hospitalisation d'Abdelaziz Bouteflika à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Et de préciser dans une interview au Parisien avoir «plus que des doutes» sur la santé du président algérien.

Alignement. Le mutisme des autorités françaises, qui s'alignent sur la thèse officielle algérienne, favorise quoi qu'il en soit toutes les rumeurs. «Il poursuit son séjour pour suivi médical prévu de longue date et qui intervient à la suite de l'opération qu'il avait subie au mois de novembre», s'est borné à indiquer vendredi le Quai d'Orsay en refusant d'en préciser la durée ou le lieu de séjour. «Ce n'est pas à nous de donner des détails. C'est une visite de caractère privé. Je vous renvoie plutôt aux autorités algériennes», a déclaré vendredi le ministère des Affaires étrangères, reprenant quasiment mot pour mot les communiqués diffusés il y a cinq mois à l'occasion de la première hospitalisation d'Abdelaziz Bouteflika, laquelle avait duré trois semaines. Après quoi, celui-ci avait passé deux semaines de convalescence à l'hôtel Meurice, un palace parisien.

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