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Libération

Au Sri Lanka, les bombes font fuir les civils

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En représailles d'un attentat, des positions tamoules sont bombardées.
publié le 28 avril 2006 à 21h04

New Delhi de notre correspondant

Des milliers de personnes sont parties sur les routes, ces derniers jours, dans le nord-est du Sri Lanka, fuyant les frappes aériennes ordonnées par le gouvernement, en représailles à la tentative d'assassinat du chef de l'armée, mardi, par les séparatistes tamouls. «Plus de 40 000 personnes ont été déplacées et sont devenues des réfugiés», ont affirmé dans un communiqué les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), le mouvement armé qui lutte depuis trois décennies pour l'indépendance des régions nord-est du pays, majoritairement tamoules. «Nous n'avons pas pu vérifier ce chiffre, tout simplement parce que nous n'avons pas accès à la zone», a pour sa part expliqué le porte-parole du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Lyndon Jeffels, tout en confirmant de «très importants déplacements» dans le district de Trincomalee.

Bombardements. L'armée sri-lankaise a déclenché mardi et mercredi des bombardements aériens et navals contre des positions tamoules dans cette région, au cours desquels au moins dix-huit civils ont été tués. Qualifiées par les Tigres de «tentative de génocide», les frappes ont été interrompues hier matin, mais un haut responsable gouvernemental a affirmé, sous couvert d'anonymat, qu'elles pourraient reprendre. En deux semaines, le regain de violence survenu dans l'île a déjà coûté la vie à près de 90 personnes, dont plus de la moitié dans les rangs des forces régulières.

Les représailles gouvernementa