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Libération

Dernier avertissement sans frais à l'Iran

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publié le 29 avril 2006 à 21h04

C'est un rapport très sévère, beaucoup plus négatif que les précédents et apportant de nouvelles accusations, que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adressé, vendredi, au Conseil de sécurité des Nations unies sur la question iranienne. Selon ce document, non seulement l'Iran a ignoré l'appel du Conseil à la suspension, avant la date butoir du 28 avril, de toutes ses activités d'enrichissement de l'uranium mais il a, de surcroît, «renforcé» ce programme nucléaire. Il souligne aussi que l'Iran n'a pas assez coopéré, au cours du délai de trente jours qui lui avait été accordé pour répondre aux questions portant sur la véritable nature de ce programme et prouver que celui-ci était destiné à un usage exclusivement civil. «Des lacunes subsistent sur l'étendue et la nature du programme de centrifugeuses de l'Iran», souligne l'AIEA en des termes très diplomatiques. Accusation plus grave encore, le rapport se demande si l'Iran n'a pas reçu du plutonium ­ utilisé dans la fabrication de bombes nucléaires ­ de l'étranger : «L'Agence ne peut pas exclure cette possibilité, en dépit des explications fournies par l'Iran que le plutonium analysé par l'Agence a été dérivé de sources autres que celles déclarées par l'Iran», à savoir d'expériences réalisées dans le pays. Le rapport ne précise pas quand ce plutonium a pu être livré, ni qui le fournit ­ peut-être la Corée du Nord ou le Pakistan, connus pour leur rôle dans la prolifération.

Sanctions. Le Conseil de sécurité, apr