Rome de notre correspondant
Les plaintes, les recours et les manoeuvres d'obstruction sont épuisés. Trois semaines après sa défaite sur le fil aux législatives des 9 et 10 avril, Silvio Berlusconi doit remettre aujourd'hui sa démission au chef de l'Etat, Carlo Azeglio Ciampi, après un dernier conseil des ministres. Le patron de Forza Italia aurait pu effectuer ce geste dès samedi, à la suite de l'élection des présidents du Sénat et de la Chambre des députés. Mais, contestant la victoire de son adversaire Romano Prodi, auquel il a d'ailleurs refusé de téléphoner, le Cavaliere n'a pas résisté à la tentation de faire traîner les choses pour retarder la désignation de son successeur.
Le leader de l'Union de la gauche a indiqué, la semaine dernière, qu'il était prêt à être appelé à tout moment au palais présidentiel du Quirinal pour y être chargé de former le nouveau gouvernement. Dimanche, il a précisé que l'objectif était d'avoir sa liste des ministres en poche «pour le 4 ou 5 mai [...] que ce soit un jour avant ou un jour après, cela dépendra du président de la République», s'est-il contenté d'ajouter, s'appliquant à afficher sa sérénité. Berlusconi, lui, a promis de mener une véritable guérilla politique au Parlement.
Centenaire.
Samedi, les deux candidats de la gauche, le communiste Fausto Bertinotti et le représentant de la Marguerite (centre gauche) Franco Marini, ont respectivement été élus à la présidence de la Chambre des députés et du Sénat. Mais la droite berlusconienne a