Jérusalem correspondance
Ehud Olmert tient sa majorité. Le Premier ministre présentera le 31e gouvernement d'Israël jeudi, plus d'un mois après la victoire étriquée de Kadima aux élections.
Trois partis ont signé un bail gouvernemental avec sa formation (29 députés) : les travaillistes, seconds du scrutin (19), le surprenant Parti des retraités (7), et le Shass, ultraorthodoxe séfarade (12). Avec ces alliés, Olmert dispose ainsi de 67 sièges sur les 120 de la Knesset. Il pourrait augmenter son capital à 73, s'il parvient à un accord avec l'autre parti orthodoxe, le Judaïsme unifié de la Torah, représentant des ashkénazes. Le parti russe Notre Maison Israël prendra finalement la tête de l'opposition.
Dernier arrivé, le Shass a rejoint le gouvernement contre monnaie sonnante et trébuchante. Son chef spirituel, le rabbin Ovadia Yossef, a donné sa bénédiction dimanche soir. Comme de coutume, Olmert a dû mettre le prix pour s'adjuger le soutien des orthodoxes : 1,8 milliard de shekels (320 millions d'euros) pour les institutions religieuses et scolaires du parti, plus quatre ministères. Et les hommes en noir ont posé une condition : que le parti puisse réserver sa réponse sur toute nouvelle évacuation de territoire. Olmert a promis de fixer les frontières de l'Etat hébreu d'ici la fin de son mandat, en 2010. A cet effet, l'accord de coalition, qui fixe les grandes lignes de la politique du futur gouvernement, prévoit le retrait de colonies de Cisjordanie.
La direction travailliste a,