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Libération

La peine de mort et l'agonie pour Joseph Clark

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Dans l'Ohio, une exécution a viré au supplice, l'anesthésie ayant échoué.
publié le 4 mai 2006 à 21h07

L'exécution de Joseph Clark avait été annoncée pour 10 heures du matin, mardi, à la Southern Ohio Correctionnal Facility, une prison du sud de l'Ohio. Très vite toutefois, les deux «techniciens» censés procéder à l'injection létale ont eu des problèmes. Ils n'ont pas pu placer une aiguille dans chaque bras du condamné à mort, comme le veut la procédure. Ils ont dû se contenter de piquer son bras gauche, avant de quitter la chambre d'exécution. Dans la salle des témoins, les journalistes ont entendu Joseph Clark dire cinq fois : «Ça marche pas, ça marche pas.»

A 10 h 37, les deux techniciens ont réapparu pour constater que la veine où était injecté le sédatif (thiopendal de sodium) avait éclaté. Et que Clark n'était donc pas endormi. Les deux hommes ont alors tiré le rideau pour poursuivre l'exécution. Cités dans le Columbus Dispatch, les témoins disent avoir ensuite entendu Joseph Clark «gémir, crier à l'aide et faire des bruits gutturaux». Selon la prison, ce Noir de 57 ans, qui avait reconnu avoir tué un homme durant un cambriolage en 1984, est finalement mort à 11 h 26. Soit 84 minutes après le début de son exécution.

Action en justice. Même si la presse américaine n'en a pas fait ses gros titres, le supplice de Joseph Clark va sans aucun doute relancer le débat sur l'injection létale comme méthode d'exécution aux Etats-Unis. Depuis plus de trois ans maintenant, les adversaires de la peine de mort en ont fait un argument majeur dans la lutte contre la peine capitale, pour a