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Libération

Jacob Zuma acquitté de viol

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L'avenir politique du leader sud-africain, candidat à la succession de Mbeki, reste incertain.
publié le 9 mai 2006 à 21h10

Johannesburg correspondance

Le suspense a duré six heures. Six heures de lecture pour un jugement, exceptionnellement retransmis en direct à la télévision. C'est dire si le procès pour viol de Jacob Zuma, le très populaire leader zoulou de 64 ans, candidat à la succession du président sud-africain Thabo Mbeki en 2009, a déchaîné les passions. Il était accusé d'avoir violé une jeune femme séropositive de 31 ans, à son domicile de Johannesburg, en novembre dernier. Zuma a reconnu avoir eu un rapport sexuel avec elle, mais un rapport consentant.

Héros. A l'annonce de sa relaxe, des milliers de ses partisans ont hululé, chanté, dansé et célébré leur héros. «Il a toujours été là pour nous, pour le peuple. C'est un homme bien et je prie pour qu'il devienne notre président !» lance Alice Cele, venue de Durban, pour soutenir Zuma. «Je vous aime comme vous m'aimez. Je veux vous remercier pour m'avoir soutenu aujourd'hui», a lancé Zuma à ses partisans, accompagné de sa fille Duduzile, qui a témoigné en sa faveur lors du procès.

Le juge Willem Van der Merwe a estimé que la plaignante n'était pas crédible parce que, selon des témoins, elle souffre de troubles mentaux. Elle a refusé de se prêter à une expertise psychologique. De plus, dans le passé, elle avait déjà accusé ­ à tort ­ deux hommes de l'avoir violée.

Le juge a toutefois réprimandé Jacob Zuma, en estimant «inacceptable» qu'il n'ait pas utilisé de préservatif. A la sortie du tribunal, l'ancien vice-président sud-africain a entamé