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Libération

George W. Bush un peu trop à l'écoute des Américains

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publié le 15 mai 2006 à 21h13

New York de notre correspondant

La compagnie de téléphone Qwest est en train de bénéficier à peu de frais d'une campagne de promotion sans précédent. Faux logos, slogans et même un site de remerciements, fleurissent sur le Web pour signaler que, contrairement à ces concurrents, elle est «NSA free», libre de toute interférence avec l'agence de sécurité américaine. En effet, contrairement à AT&T, Verizon et BellSouth, l'opérateur basé à Denver (Colorado) a refusé de livrer à la National Security Agency les relevés de communications de ses clients. Joseph Nacchio, à l'époque PDG de l'entreprise, avait pris cette décision en constatant «un refus de la part des autorités d'utiliser des procédures légales», a déclaré vendredi son avocat, qui assure sa défense dans une affaire de vente illégale d'actions de la compagnie.

Stockage. Au passage, sa déclaration confirme les révélations, jeudi, du quotidien USA Today, mettant à jour un deuxième volet au contrôle des communications téléphoniques par le gouvernement américain (Libération du 12/5/06). En décembre, le New York Times avait révélé un programme d'écoute des communications avec l'étranger. Cette fois, il s'agit du stockage des relevés de millions de communications passées aux Etats-Unis. Sont consignés les numéros utilisés, la date, l'heure et la durée de l'appel.

Bush a aussitôt tenté de désamorcer l'affaire lors d'une allocution télévisée, en précisant qu'il ne s'agissait pas d'écoutes, que l'unique objectif était de lutter cont