La paix possible en Côte-d'Ivoire ? Dans un rapport intitulé «La paix comme option», publié aujourd'hui à Bruxelles et dont Libération a eu la primeur, le groupe d'experts International Crisis Group (ICG, www.crisisgroup.org) estime que «pour la première fois depuis près de quatre ans, les acteurs politiques ivoiriens paraissent tentés par la paix». Selon cette organisation, qui suit de très près les évolutions de la crise, «l'intervention internationale, la lassitude d'une population excédée par la mauvaise foi de ses leaders et les bons débuts du Premier ministre Charles Konan Banny [nommé en décembre 2005, ndlr] se sont conjugués pour créer un contexte plus favorable».
Mais, dans le même temps, ces experts notent que la situation demeure extrêmement «volatile» dans l'ancienne colonie française, les protagonistes se livrant «à une guerre de tranchées pour infléchir le processus électoral en leur faveur». Les rebelles, comme les radicaux du régime de Laurent Gbagbo, ajoutent-ils, «gardent intacte leur capacité à renouer avec la violence». Sur le terrain, près de 7 000 Casques bleus, soutenus par 4 000 soldats français, s'efforcent d'empêcher une reprise des combats.
Maintes fois annoncé depuis le début de la crise, en septembre 2002, mais sans cesse repoussé, le désarmement des rebelles qui tiennent la moitié nord du pays et des miliciens pro-Gbagbo au Sud est censé démarrer ce jeudi. En même temps que les délicates opérations d'identification des électeurs, à moins de six mo