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Libération

Immigration : Bush entre carotte et bâton

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Il envoie la garde nationale sur la frontière mexicaine tout en proposant la régularisation des clandestins.
publié le 17 mai 2006 à 21h15

New York de notre correspondant

D'un côté, l'envoi de 6 000 gardes nationaux pour contrer l'immigration illégale à la frontière mexicaine. De l'autre, la régularisation des clandestins présents sur le territoire américain. George Bush a tenté lundi de rallier à son projet de réforme sur l'immigration l'aile droite de son parti en durcissant la répression. Mais sans renoncer à une «loi complète» et équilibrée qui «honore la grande tradition américaine du melting-pot».

Milices. Pour le Président, le sujet est hautement sensible. Sa position sur l'immigration est largement admise comme l'un des facteurs de sa chute dans les sondages (31 % d'opinions favorables la semaine dernière dans une enquête USA Today/Gallup, son plus bas score). Son parti continue de se déchirer au Sénat sur le sujet. La Chambre des représentants a voté en décembre une loi purement répressive. Des manifestations fleuves d'immigrés ont lieu régulièrement dans les grandes villes du pays. Des milices improvisées, les Minutemen, patrouillent le long de la frontière.

Pendant plusieurs jours, la Maison Blanche a distillé des fuites sur le contenu du discours. L'allocution télévisée était la première de Bush sur un sujet national. C'était aussi l'occasion rêvée de détourner l'attention des nouvelles révélations sur la surveillance des communications téléphoniques des Américains (Libération du 15 mai).

Le premier objectif du Président était de montrer la cohérence de son projet. «L'Amérique peut être à la fois une so