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Libération

La fragile alchimie du gouvernement Prodi

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publié le 18 mai 2006 à 21h16

Rome de notre correspondant

Quelques heures seulement après avoir été chargé, mardi soir, par le nouveau président de la République, Giorgio Napolitano, de former le gouvernement, Romano Prodi a présenté, dès hier matin, son cabinet. Mais pendant des semaines, depuis sa victoire à l'arraché aux élections législatives des 9 et 10 avril, Il Professore a dû négocier ardemment, auprès des états-majors des partis, la composition de son équipe. Certains alliés avaient même menacé d'«un soutien sans participation» si leurs exigences n'étaient pas satisfaites. Au final, le gouvernement composé de 25 ministres apparaît avant tout comme un subtil dosage entre les huit formations de l'Union de la gauche, la coalition très hétérogène qui va des altermondialistes aux modérés catholiques en passant par les communistes, les sociaux démocrates ou les Verts.

Gris foncé. Après cinq années de gouvernement Berlusconi, Romano Prodi avait promis, en campagne électorale, de «ramener le sérieux au pouvoir». C'est fait, mais dans une tonalité gris foncé. Les barons des grands partis ont pratiquement tous été embarqués. En particulier, le président d'honneur des démocrates de gauche (DS), Massimo D'Alema, qui obtient la vice-présidence, ainsi que le leader de la Marguerite (centre gauche catholique), Francesco Rutelli. Le premier, soupçonné d'avoir été à l'origine de la chute du premier cabinet Prodi en 1998 pour lui succéder à la présidence du Conseil, occupera aussi le fauteuil de ministre des Affair