Confrontées à une insurrection qui multiplie depuis plusieurs mois embuscades et attentats, les forces afghanes et celles de la coalition ont répliqué mercredi par trois offensives d'envergure dans le sud de l'Afghanistan. Selon un bilan, qui n'a pu être vérifié par des sources indépendantes, en vingt-quatre heures, 90 rebelles et 13 policiers ont été tués. Dans la province de Kandahar, des soldats afghans, soutenus par des Canadiens et des hélicoptères britanniques, mènent depuis mercredi une vaste opération de ratissage au cours de laquelle une femme, capitaine de l'armée canadienne, a été tuée. Le district le plus visé est celui de Panjwaï, le berceau des talibans, d'où ils sont partis en 1996 pour conquérir le pays. Quarante d'entre eux ont d'ailleurs été tués dans la province voisine de Helmand lors d'un affrontement avec la police afghane qui, elle, a donc perdu 13 hommes, selon le ministère afghan de l'Intérieur.
Nettoyer.
Ces attaques interviennent deux mois avant que l'Otan ne prenne le commandement de la zone sud. Fin juillet, les troupes de la Coalition, dont 2 300 Canadiens et environ 3 300 soldats britanniques, passeront alors sous le commandement de la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf). Ils seront rejoints par environ 1 350 soldats néerlandais, déployés dans la province d'Oruzgan où les talibans sont également très actifs. Les offensives actuelles ont donc pour objet de nettoyer ces régions avant l'arrivée de l'Otan, qui n'a pas vocation à mener des opération