Cotonou (Bénin) envoyée spéciale
La «rupture» continue. Nicolas Sarkozy a choisi le Bénin, selon lui «un exemple pour l'Afrique tout entière» en matière de démocratie, pour donner sa vision de la politique africaine et dézinguer en creux les vieilles habitudes de la Françafrique, incarnées par Jacques Chirac. «Il faut construire une relation nouvelle, assainie, décomplexée, équilibrée, débarrassée des scories du passé», a-t-il déclaré devant la classe politique béninoise. Et d'attaquer : «Cette relation doit être plus transparente. Il faut la débarrasser des réseaux d'un autre temps, des émissaires officieux qui n'ont d'autre mandat que celui qu'ils s'inventent.» S'en prenant directement aux «circuits officieux qui ont fait tant de mal par le passé», il a appelé à «tourner définitivement la page des complaisances, des officines, des secrets et des ambiguïtés.»
«Partenaires responsables». Le ministre de l'Intérieur, qui s'était auparavant entretenu avec le président béninois, Boni Yayi, et avait inauguré un marché avec le maire de Cotonou, a tenu à parler «franchement» avec les Béninois. «Votre réussite dépend d'abord et avant tout de vous-mêmes, leur a-t-il lancé, proposant entre la France et l'Afrique des «relations de partenaires responsables». «L'immense majorité des Africains n'ont pas connu la période coloniale. Comment peut-on continuer avec les mêmes réflexes ?», a-t-il interrogé. Plus que jamais candidat à s'installer à l'Elysée, il a souhaité que la France ne se «cont