New York de notre correspondant
En rencontrant hier George Bush à la Maison Blanche, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, avait deux objectifs : nouer un «lien personnel» avec le président américain et tenter de le convaincre du bien-fondé de son plan unilatéral de retrait partiel de la Cisjordanie. De l'avis général, le premier objectif sera atteint, non le second. Le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow, avait d'emblée mis la barre assez bas en estimant qu'il s'agissait d'une «rencontre pour mieux se connaître», et que «rien de formel» ne devrait en émerger. Comprendre : aucun soutien affiché du président américain.
Frontières définitives. Pendant son voyage à Washington, Ehud Olmert aura présenté son plan à de multiples occasions : lundi, lors d'un dîner avec la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice ; hier avec le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, puis avec George Bush, qu'il devait rencontrer à 15 heures (heure de Washington) pour la première fois depuis sa prise de fonction ; aujourd'hui enfin, dans un discours prononcé devant les deux chambres du Congrès réunies. Avant les élections du 28 mars, Ehud Olmert avait annoncé sa volonté de séparer Israël des Territoires palestiniens en établissant les frontières définitives du pays avec la Cisjordanie. Son plan prévoit le déplacement de nombreuses colonies juives. Il a averti qu'Israël agirait unilatéralement, comme lors du retrait de Gaza, si le Hamas, désormais au pouvoir, persistait dans son refus de re