Jérusalem intérim
L'arrestation met un point final à une chasse à l'homme de plus de huit ans. L'armée israélienne a mis la main hier sur l'un des activistes palestiniens les plus recherchés. Ibrahim Hamed, chef présumé de l'aile militaire du Hamas en Cisjordanie, est accusé par l'Etat hébreu d'avoir planifié des attentats ayant tué 78 civils et militaires israéliens. En 2002, il aurait organisé les attaques meurtrières qui ont frappé l'Université hébraïque et le café Moment à Jérusalem.
Bulldozer. Les forces israéliennes se sont déployées de nuit à Ramallah, dans un secteur proche de la résidence privée du président Mahmoud Abbas. A l'aube, assiégeant la maison où Ibrahim Hamed se cachait, les militaires ont ouvert le feu, le sommant par mégaphone de se livrer. Puis un bulldozer a commencé à pousser les murs, forçant le fugitif à se rendre. Selon la procédure habituelle, on lui a fait enlever ses vêtements pour vérifier s'il ne cachait pas une ceinture d'explosifs.
Le ministre israélien de la Sécurité intérieure s'est félicité de la capture de ce «superterroriste», l'un des derniers grands chefs militaires palestiniens encore en cavale. Même si le Hamas n'a pas revendiqué d'attentats depuis un an et demi, Israël affirme qu'Ibrahim Hamed était en train de préparer une nouvelle attaque.
A 41 ans, l'activiste jouissait d'une aura presque légendaire chez les Palestiniens, pour avoir échappé à plusieurs tentatives d'arrestation, dont une il y a deux ans, lors de laquelle deux de ses