Menu
Libération

Le «Charles-de-Gaulle» traque le taliban en Afghanistan

Article réservé aux abonnés
publié le 25 mai 2006 à 21h20

Porte-avions «Charles-de-Gaulle» envoyée spéciale

«Evidemment, depuis le ciel, il est difficile de reconnaître un taliban ! constate un pilote du Charles-de-Gaulle. Mais ce que nous pouvons repérer, par exemple lorsque nous accompagnons un convoi terrestre, c'est une éventuelle embuscade plus loin sur la route, ou des campements suspects dans des zones reculées.» Invitée par la marine française, l'envoyée spéciale de Libération a pu passer une journée à bord du porte-avions. Stationné au large du Pakistan, il envoie quotidiennement depuis trois semaines ses avions survoler l'Afghanistan : Super Etendard, Rafale et Hawkeye vont soutenir les troupes de la force internationale basées en Afghanistan (dont 600 militaires français). Sa mission se termine aujourd'hui et des Mirage 2000 de l'armée de l'air vont prendre le relais à partir du Tadjikistan.

Stabilité régionale. Parti de Toulon fin février, le Charles-de-Gaulle est accompagné de quatre autres navires, dont une frégate britannique, un sous-marin d'attaque et de vingt-huit avions et hélicoptères. Il participe surtout à l'opération «Enduring Freedom», menée par les Américains, qui luttent contre les talibans dans le sud du pays. «Même si nous ne sommes pas allés en Irak, il est important de ne pas laisser les Américains seuls ici», explique un militaire.

Les pilotes n'ont jamais mis les pieds dans le pays, et n'en connaissent que les vues aériennes. La fatigue se fait sentir mais la motivation est là, car il s'agit d'aider les