Brasilia envoyé spécial
Après une série de loopings, deux avions se croisent en lâchant leurs fumigènes pour dessiner un immense coeur dans le ciel de Brasilia. Jacques Chirac n'en finit plus d'applaudir. Heureux comme un homme décrié en France mais respecté et honoré par son «cher ami Lula». Comme s'il avait senti que son hôte entamait au Brésil sa tournée d'adieux sur la scène internationale, le président brésilien lui a sorti le grand jeu, avec une interminable parade militaire (Chirac en raffole) ponctuée d'acrobaties aériennes. En retour, le chef de l'Etat français a voulu lui donner un petit coup de pouce en pariant à haute voix sur sa réélection, le 1er octobre prochain : «Il sera réélu et c'est souhaitable pour le Brésil car Lula est un homme intelligent et raisonnable.» En fin connaisseur de la chose électorale, Jacques Chirac s'est aussi émerveillé de la «bourse des familles» créée par Lula pour assurer un revenu minimum aux plus pauvres : «Cela fait instantanément 18 millions d'électeurs», a lâché Chirac, admiratif.
Au Brésil, où il effectue une visite d'Etat de deux jours avant de se rendre au Chili, cet après-midi, le président français n'est pas venu pour signer des contrats. Tout juste a-t-il paraphé hier, avec les cinq ministres qui l'accompagnent, une poignée d'accords (coopération scientifique, éducative et technologique) destinés à conforter le partenariat stratégique entre les deux pays.
A l'heure du bilan, Jacques Chirac semble surtout intéressé par ce gran