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Ultimatum d'Abbas au cabinet Hamas

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Si, d'ici dix jours, les islamistes n'acceptent pas l'idée d'un Etat palestinien dans les frontières d'avant 1967, il y aura référendum.
publié le 26 mai 2006 à 21h21

Jérusalem intérim

Mahmoud Abbas entrouvre une porte de sortie à la crise palestinienne. Le président palestinien a lancé, hier, un ultimatum au gouvernement du Hamas. Si d'ici dix jours les islamistes n'ont pas accepté l'idée d'un Etat palestinien sur Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est, il en appellera au peuple. Passé ce délai, les Palestiniens devront se prononcer sur la question par référendum dans quarante jours. Le président palestinien fonde sa revendication sur une initiative élaborée par des cadres du Hamas et du Fatah détenus en Israël (lire encadré). Il souhaite que les islamistes et son parti, qui n'ont jamais été aussi antagonistes, parviennent à un consensus autour de ce texte.

Tension extrême. Mahmoud Abbas a formulé sa proposition lors de l'ouverture du «dialogue national palestinien» réunissant les deux principaux partis, mais aussi de plus petites formations et des membres de la société civile. Organisée simultanément à Gaza et à Ramallah par vidéoconférence, cette réunion de deux jours a pour but de mettre fin à la situation de tensions extrêmes à Gaza et de trouver une solution pour régler la crise financière.

Face à la proposition des prisonniers, rendue publique il y a deux semaines, le Hamas s'était montré prudent, insistant sur la nécessité de «discuter». L'initiative de Mahmoud Abbas est «prématurée» et s'apparente à «une tentative de pression», affirme le mouvement islamiste. Mais certains de ses cadres ne rejettent pas l'idée du référendum. «Nous ac