La frontière entre le Liban et Israël a été le théâtre, hier, d'affrontements d'une violence sans précédent depuis le retrait des troupes israéliennes, il y a six ans. Tout a commencé dans la nuit de samedi à dimanche, quand des roquettes se sont abattues sur le nord d'Israël, touchant une base militaire et blessant un soldat. Quelques heures plus tard, l'aviation de Tsahal a lancé deux raids contre des bases d'un groupe palestinien prosyrien, le FPLP, faisant deux morts et cinq blessés.
Cessez-le-feu. Les affrontements ont redoublé lorsque le Hezbollah a riposté avec des tirs nourris sur des localités du nord d'Israël. 150 000 personnes ont alors reçu l'ordre des autorités de descendre aux abris, avant que l'aviation bombarde plusieurs positions de la milice chiite. Selon des témoins, au moins un activiste du Hezbollah a été tué. En fin d'après-midi, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a annoncé avoir obtenu un cessez-le-feu.
Hier, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a averti que son pays userait «de tous les moyens de riposte à sa disposition» contre les «terroristes» qui menaceraient la sécurité de la population du nord d'Israël. De son côté, le ministre libanais des Affaires étrangères Faouzi Salloukh a accusé l'Etat hébreu d'«agression guerrière».
Référendum. Les affrontements d'hier sont survenus après que Mahmoud Abbas eut annoncé, jeudi, son intention d'organiser un référendum pour sortir de la crise entre le Fatah et le Hamas à Gaza. Le mouvem