Rome de notre correspondant
«Les élections locales partielles seront le premier avis d'expulsion de la gauche.» En clôture de campagne, vendredi à Milan, Silvio Berlusconi avait clairement annoncé son intention de prendre sa revanche moins de deux mois après les législatives remportées à l'arraché par l'Union de la gauche de Romano Prodi. D'autant qu'avec près de 20 millions d'Italiens appelés aux urnes, en particulier pour renouveler les conseils municipaux de Rome, Turin, Naples et Milan, ce scrutin faisait figure de test national. Mais, avec un taux de participation en baisse, le Cavaliere n'est pas parvenu à se remettre en selle.
Ballottage. Malgré sa présence sur les listes de Forza Italia à Naples et Milan, la droite sort, selon les premières estimations, battue de la confrontation. Alors que le vote à la Chambre des députés s'était traduit pas un quasi-match nul, avec seulement 24 000 voix d'avance pour la gauche, la coalition de Romano Prodi semblait hier soir en passe de remporter cette fois clairement la bataille. Comme prévu, à Rome, le maire sortant démocrate de gauche (DS), Walter Veltroni, serait largement réélu au premier tour avec près de 56 % des voix face à l'ex-ministre de l'Agriculture du cabinet Berlusconi, Gianni Alemanno. De même, le maire (DS lui aussi) de Turin, Sergio Chiamparino, triompherait avec plus de 58 % des suffrages face à un autre ancien ministre, le chrétien-démocrate Rocco Buttiglione. Mais, à Naples également, Rosa Russo Jervolino serait