D'après AFP, Reuters
L'Union européenne a refroidi les espérances monténégrines d'une adhésion rapide au club des 25. En recevant hier le Premier ministre monténégrin, Milo Djukanovic, une semaine après le référendum d'indépendance, le commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, a prévenu qu'il n'y aurait «pas de raccourci» sur la route vers l'Union. Chef de file des souverainistes, Djukanovic se trouvait hier pour la première fois à Bruxelles depuis le référendum du 21 mai. Il avait fait de l'accélération des pourparlers avec l'UE un de ses thèmes de campagne, surtout après la suspension, début mai, des négociations en vue de la conclusion d'un accord d'association avec l'Etat de Serbie-et-Monténégro en raison de l'échec de Belgrade à livrer l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, le général Ratko Mladic, à la justice internationale.
Bruxelles doit maintenant demander aux 25 de lui donner un nouveau mandat pour négocier un rapprochement entre l'Union et le Monténégro. Si les pourparlers, une fois ce mandat obtenu, «continuent aussi efficacement qu'ils ont commencé, nous devrions pouvoir conclure ces négociations cette année», a toutefois estimé Olli Rehn, qui a évoqué le long chemin que le Monténégro aura encore à parcourir. L'application de l'accord, a expliqué le commissaire, «exigera un renforcement de la capacité administrative du Monténégro, ce qui vaut pour l'administration en général comme pour le système judiciaire du Monténégro».
L'insistance que l'Union