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Libération

Calme précaire au Timor-Est

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Des gangs s'affrontent malgré l'arrivée de troupes étrangères.
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publié le 31 mai 2006 à 21h24

Face à l'incapacité de venir à bout des violences à Dili en dépit du déploiement d'une force étrangère, le président Xanana Gusmao a décrété hier, pour trente jours, des pouvoirs d'urgence qui lui permettent de prendre le contrôle total de l'armée. Celle-ci était jusqu'alors sous le contrôle effectif du Premier ministre, Mari Alkatiri.

Bien que les relations entre les deux hommes se soient nettement envenimées, le chef de l'Etat dit avoir pris les choses en main en liaison avec Alkatiri, qui serait en désaccord avec lui sur la façon de gérer la crise. Les responsables des 600 militaires dissidents ­ 40 % des forces armées timoraises ­ ont, quoi qu'il en soit, réclamé la démission du Premier ministre, le jugeant responsable des affrontements intercommunautaires qui ont éclaté samedi, forçant des milliers d'habitants à se réfugier dans des églises ou à quitter la ville.

Ces affrontements, qui se sont transformés en batailles entre gangs rivaux, ont fait une vingtaine de morts en une semaine. Mais aucune victime n'a été enregistrée depuis dimanche. Une nouvelle bataille rangée a néanmoins opposé, hier matin, des bandes rivales en plein Dili, à une centaine de mètres du palais présidentiel. Comme d'habitude, les troubles ont cessé à l'arrivée des blindés australiens, qui ont brièvement interpellé puis désarmé les belligérants. Un renfort de troupes néo-zélandaises devrait arriver aujourd'hui pour aider les quelque 2 250 militaires étrangers.

En fin d'après-midi hier, la plupart des