Le Caire de notre correspondante
Vingt-cinq suspects arrêtés, et sept autres tués : un mois après le triple attentat de Dahab, le tableau de chasse des enquêteurs égyptiens commence à ébaucher les contours du groupe qui aurait perpétré les attaques. Selon le parquet, il s'agit d'Al-Tawhid wa'al-Jihad (Unicité de Dieu et guerre sainte), un groupe d'inspiration qaediste, qui avait revendiqué les attaques de Taba, en octobre 2004, et de Charm el-Cheikh, en juillet 2005.
Fusillade. Constitué de Bédouins originaires du Nord-Sinaï, le groupe aurait été dirigé par Nasser Khamis al-Mallahi, un diplômé en droit d'une trentaine d'années qui vivait à Al-Arish, la principale ville du nord de la péninsule. Le jeune homme, issu d'une des tribus les plus pauvres de la région, avait abandonné le droit après ses études, et adopté un comportement très radical, expliquent ses proches. Disparu quelques jours avant les attentats de Taba, il aurait pris la tête du groupe après la mort de son précédent chef, tué dans une opération policière. Le 9 mai, guidée par un informateur, la police a débusqué Al-Mallahi dans une oliveraie au nord d'Al-Arish. Il a été tué au cours de la fusillade et un de ses complices a été arrêté. Dix jours auparavant, un policier et six terroristes avaient trouvé la mort dans un affrontement.
Depuis le début des attentats dans le Sinaï, policiers et terroristes se livrent à une véritable guérilla. Avec ses reliefs escarpés, ses pistes connues des seuls bédouins, son code trib