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Libération

Frilosité européenne aux Pays-Bas

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L'hostilité à l'égard de l'Union ne cesse de croître, un an après le non au référendum.
publié le 1er juin 2006 à 21h38

Amsterdam de notre correspondante

Un an après leur nee à la Constitution européenne, qui avait recueilli 61,6 % des voix lors du référendum du 1er juin 2005, l'Europe inspire toujours aussi peu les Néerlandais. A en croire un sondage paru mardi, le non grimperait même à 68 % aujourd'hui. Selon une vaste enquête publiée le 19 mai par le gouvernement, les Néerlandais sont 53 % à trouver que les changements «vont trop vite» en Europe et 52 % à refuser l'adhésion de la Turquie. Un bon tiers de l'opinion pense que tout nouvel élargissement de l'Union européenne (UE) devrait se limiter à la Suisse et à la Norvège.

Questionnaires.

Lancée du 13 mars au 18 avril sur un site Internet spécial, www.nerderlandineuropa.nl, la consultation du gouvernement a remplacé le grand débat national annoncé au lendemain du référendum. Le site a été visité par 124 000 internautes, et 97 000 citoyens ont pris le temps de remplir des questionnaires détaillés, donnant leur avis sur tout, de la politique en matière de drogues à l'invasion tant redoutée des Européens de l'Est sur le marché du travail.

Cette enquête, destinée à définir ce que sera la position néerlandaise au prochain sommet de l'UE sur l'avenir de l'Europe, à la mi-juin à Bruxelles, a permis à Ben Bot, le ministre des Affaires étrangères, de clamer une fois de plus la «mort» du traité constitutionnel. La Haye veut s'en tenir au traité de Nice pour piloter l'Europe des 25, et prolonger jusqu'en 2008 la période de réflexion sur la réforme instit