Menu
Libération

Nucléaire : Washington prêt à négocier avec Téhéran

Article réservé aux abonnés
L'Iran doit d'abord suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium.
publié le 1er juin 2006 à 21h38

Washington de notre correspondant

L'Iran n'est pas l'Irak. Désireux de donner, cette fois, «toutes ses chances à la diplomatie», les Etats-Unis ont proposé, hier, aux Iraniens de reprendre directement langue avec eux, après vingt-sept ans de rupture complète des relations entre les deux pays. A condition, bien sûr, que Téhéran suspende son projet d'enrichissement d'uranium. Un message américain a été transmis en ce sens à Téhéran, via le gouvernement suisse.

Hier soir, Téhéran n'avait pas réagi à la proposition américaine. La veille, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, n'avait pas exclu de discuter avec les Etats-Unis, à condition que ces derniers renoncent à tout préalable. Le 8 mai, Mahmoud Ahmadinejad avait accompli un geste historique en écrivant une lettre de dix-huit pages à George W. Bush pour lui proposer «de nouveaux moyens» pour régler les tensions dans le monde. C'était la première fois qu'un dirigeant islamiste iranien s'adressait directement par écrit à un président américain. La proposition de Washington apparaît comme une réponse, certes tardive, au président iranien. Ces derniers jours, George W. Bush s'était entretenu avec les dirigeants des trois pays européens ­ Grande-Bretagne, France et Allemagne ­ qui tentent depuis deux ans, sans succès, d'amener l'Iran à renoncer à l'enrichissement d'uranium.

«Mauvaise voie». A Washington, la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a donné une conférence de presse impromptue afin d'exposer le choi