Londres de notre correspondante
Une veste sans manches, plus ou moins bien assemblée et parcourue de fils, suffisamment fine pour être cachée sous une chemise mais permettant de transporter une substance chimique et de la faire exploser dans un lieu fréquenté par le public. Le vêtement s'affichait, samedi, en une du Times. D'après le quotidien britannique, c'est l'«arme» que cherchaient, la veille, 250 policiers, équipés pour certains de combinaisons de protection chimique, dans une maison de l'est de Londres. Mais, au terme de trois jours de fouilles approfondies, ils n'ont apparemment rien trouvé.
Hier, la confusion restait totale en Grande-Bretagne sur la nature exacte de la menace qui a conduit Scotland Yard, conjointement avec les services de renseignement du MI5, à conduire une opération d'une telle envergure. Mais aussi sur ce qui s'est réellement passé lors de l'opération. Vendredi, Peter Clarke, le chef de la branche antiterroriste de Scotland Yard, s'était fendu d'un bref communiqué sibyllin accréditant clairement la thèse d'une menace chimique. Hier, l'agence observait, officiellement, un mutisme complet.
A 4 heures du matin, vendredi, les forces de sécurité se sont lancées à l'assaut du domicile de deux frères, qui ont été arrêtés. Agé de 23 ans, l'aîné a été blessé à l'épaule par balle. Il est sorti de l'hôpital hier matin, avant d'être conduit directement au commissariat de Paddington Green, où son cadet, 20 ans, est interrogé depuis vendredi. Leurs lieux de trava