Malmö de notre correspondante
Des hurlements de joie ont retenti dans le palais de Christiansborg, vendredi, lorsque les députés danois ont adopté le texte autorisant les couples de lesbiennes à recourir à l'insémination artificielle. L'agitation précédant le vote au sein de la majorité libérale conservatrice était telle que les partisans de la loi doutaient. Allaient-ils réussir, après huit tentatives infructueuses, à supprimer l'interdiction qui, depuis 1997, privait les femmes seules et les couples de même sexe de l'accès à la procréation médicalement assistée ? Après de longs débats, la loi a été adoptée avec 86 voix pour, 61 contre et 21 abstentions.
Présent au moment du vote, Søren Laursen, président de l'Association danoise des gays et lesbiennes (Lbl), évoque une «énorme surprise». Le chef du gouvernement libéral, Anders Fogh Rasmussen, avait certes promis une réforme de la législation durant la campagne électorale à l'automne. Mais, depuis, ses alliés au Parlement avaient exigé qu'il revoie sa position. Les chrétiens-démocrates et le Parti du peuple danois (extrême droite) ont usé de tous les stratagèmes pour s'opposer à la réforme. Sans succès, puisque plusieurs députés libéraux ont voté avec l'opposition, permettant l'adoption de la loi.
«Mauvais parents». Pour Søren Laursen, le texte est «très important» : «il supprime l'interdiction de 1997», qui, selon lui, signifiait aux yeux de la société que «les homosexuels faisaient de mauvais parents». Elle était d'autant pl