Pour l'instant, c'est ni oui ni non : les Iraniens ont jugé «positives» mais aussi «ambiguës» les dernières propositions internationales pour les dissuader de poursuivre leur programme nucléaire. Ils semblent vouloir jouer la montre, ne cédant rien sur le fond sans pour autant couper les ponts. Unie pour refuser la perspective d'un Iran doté de la bombe nucléaire mais divisée sur les moyens pour y arriver, la communauté internationale lui a de toute façon donné du temps avant une réponse définitive.
Le haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère Javier Solana s'est déplacé à Téhéran pour exposer l'offre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Russie, Chine), ainsi que de l'Allemagne. Après huit heures de discussion, le 1er juin à Vienne, les six étaient parvenus à sauver leur unité en tombant d'accord sur un «paquet», mêlant des mesures incitatives et la menace de sanctions. La diplomatie internationale était dans l'impasse face au refus de la Chine et de la Russie de voter une résolution au Conseil de sécurité.
Solana n'a rien dévoilé du détail des propositions. Mais le New York Times en a révélé un certain nombre. Il s'agirait de faire miroiter à Téhéran un soutien pour son entrée à l'OMC (Organisation mondiale du commerce), une coopération en matière de nucléaire civil et un assouplissement de l'embargo, notamment la possibilité d'acheter des pièces de rechange pour ses avions. En échange, les Iraniens