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Libération

Les lycéens affaiblissent Bachelet

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La présidente chilienne a réagi tardivement à la grève du secondaire.
publié le 9 juin 2006 à 21h44

Santiago de notre correspondante

Avant de partir en voyage officiel aux Etats-Unis, la présidente chilienne, Michelle Bachelet, au pouvoir depuis le 11 mars, a passé mercredi un savon à son gouvernement réuni au complet. Elle a déclaré avoir besoin d'une équipe «qui anticipe les problèmes, non qui réagit à eux». «Il s'agit de [les] assumer à temps, avec rapidité et efficacité», sous peine d'en perdre le contrôle, a-t-elle insisté.

Soutien unanime. Sans le dire explicitement, la Présidente s'est référée à la grève des élèves du secondaire. Entamé il y a plus d'un mois, ce mouvement, alors peu massif, qui réclamait la gratuité des transports en commun et du baccalauréat (payant au Chili), a fini par revendiquer une «éducation de qualité pour tous», et par réunir un million de grévistes occupant leurs lycées et collèges à travers le pays. La socialiste a subi le conflit social le plus important jamais connu au Chili depuis la fin de la dictature (1973-1990). Un mouvement qui bénéficie d'un soutien unanime de la population.

Face à cette crise, qui semble en passe de se terminer, Michelle Bachelet s'est lavé les mains de toute responsabilité dans le manque de coordination de son gouvernement et sa réaction tardive. Les coupables seraient à chercher du côté des ministres ­ nommés par ses soins. Or, si certains ont été rudement critiqués pour leur gestion, la Présidente n'a pas été épargnée. Et les critiques face à son silence prolongé ont fusé jusqu'au sein de sa coalition de centre