La transition politique est formellement bouclée en Haïti, qui vient de se choisir un gouvernement d'union nationale. Le nouveau Premier ministre, Jacques-Edouard Alexis, a obtenu mercredi l'investiture, à la quasi-unanimité, des sénateurs et des députés élus aux élections parlementaires du 21 avril. Le pays le plus pauvre des Amériques, et l'un des plus pauvres du monde, met ainsi fin sur le papier, du moins à plusieurs années de chaos.
Aide internationale. La crise avait culminé fin février 2004 avec la fuite vers l'Afrique du Sud du président d'alors, Jean-Bertrand Aristide, poussé dehors après des années de malversations et de répression de l'opposition par une rébellion armée et une intervention militaire américaine. Depuis, le gouvernement provisoire avait eu du mal ne serait-ce qu'à organiser de nouvelles élections présidentielle reportée à quatre reprises et législatives. Et ce, malgré l'aide de la communauté internationale : près de 10 000 casques bleus de l'ONU et entre 700 et 800 millions de dollars déboursés jusqu'à présent sur un peu plus d'un milliard promis.
Elu le 7 février, le nouveau Président, René Préval un ancien proche d'Aristide avec lequel il avait cependant pris ses distances a choisi comme Premier ministre un de ses fidèles. Agronome de formation ayant étudié en Haïti et à l'étranger, Jacques-Edouard Alexis, 58 ans, avait déjà été Premier ministre entre 1999 et 2001, à la fin du premier mandat présidentiel de Préval. L'Espoir, la forma