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Libération

Un gouvernement «pluriel» en Haïti

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Le nouveau Premier ministre a négocié le soutien de tous les partis pour un cabinet d'union nationale.
publié le 9 juin 2006 à 21h44

La transition politique est formellement bouclée en Haïti, qui vient de se choisir un gouvernement d'union nationale. Le nouveau Premier ministre, Jacques-Edouard Alexis, a obtenu mercredi l'investiture, à la quasi-unanimité, des sénateurs et des députés élus aux élections parlementaires du 21 avril. Le pays le plus pauvre des Amériques, et l'un des plus pauvres du monde, met ainsi fin ­ sur le papier, du moins ­ à plusieurs années de chaos.

Aide internationale. La crise avait culminé fin février 2004 avec la fuite vers l'Afrique du Sud du président d'alors, Jean-Bertrand Aristide, poussé dehors ­ après des années de malversations et de répression de l'opposition ­ par une rébellion armée et une intervention militaire américaine. Depuis, le gouvernement provisoire avait eu du mal ne serait-ce qu'à organiser de nouvelles élections présidentielle ­ reportée à quatre reprises ­ et législatives. Et ce, malgré l'aide de la communauté internationale : près de 10 000 casques bleus de l'ONU et entre 700 et 800 millions de dollars déboursés jusqu'à présent sur un peu plus d'un milliard promis.

Elu le 7 février, le nouveau Président, René Préval ­ un ancien proche d'Aristide avec lequel il avait cependant pris ses distances ­ a choisi comme Premier ministre un de ses fidèles. Agronome de formation ayant étudié en Haïti et à l'étranger, Jacques-Edouard Alexis, 58 ans, avait déjà été Premier ministre entre 1999 et 2001, à la fin du premier mandat présidentiel de Préval. L'Espoir, la forma