Madrid de notre correspondant
La droite espagnole n'accorde aucun répit à José Luis Rodriguez Zapatero depuis que le Premier ministre socialiste a fixé comme priorité absolue de son mandat le processus de paix au Pays basque, après le «cessez-le-feu permanent» décrété par l'ETA, le 24 mars. Le leader du Parti populaire (PP), Mariano Rajoy a annoncé cette semaine la rupture du «Pacte antiterroriste», scellé il y a quatre ans. Cette sorte d'union sacrée démocratique entre les deux grands partis du pays les obligeait jusqu'à présent à avancer main dans la main sur la question basque.
«Pacte antiterroriste». La droite a pris comme prétexte l'annonce, de la part de la branche basque du Parti socialiste, qu'elle prévoyait des «pourparlers officiels», dans un futur proche, avec Batasuna, la branche politique de l'ETA sans en informer au préalable le PP. En fait, les relations au sein du «Pacte antiterroriste» se détériorent depuis l'annonce historique de l'ETA que beaucoup interprètent comme une décision irréversible. «Le processus de paix a du plomb dans l'aile.» affirmait récemment le quotidien conservateur ABC. Zapatero pourrait être pris en tenaille entre les exigences croissantes du bras politique de l'ETA et les attaques du PP.
Les indépendantistes basques dont la formation a été mise hors la loi en 2003 pour «liens avec une organisation terroriste» exigent que, lors des négociations à venir, le droit à l'autodétermination pour Euskal Herria la «patrie basque» soit r