Gaza envoyé spécial
Ses conseillers le jurent, Mahmoud Abbas aurait fini de tergiverser et signé le décret convoquant les Palestiniens aux urnes pour un référendum sur l'avenir des territoires autonomes. Le Président devrait rendre publique sa décision ce samedi, en début d'après-midi, assure son porte-parole, Nabil Abou Roudeina, qui précise que la consultation sera organisée le 31 juillet. Ce délai de cinquante jours pourrait être mis à profit pour tenter de trouver un compromis avec le Hamas sur le texte soumis au vote. Le mouvement islamiste refuse de se rallier au «projet d'entente nationale» présenté par les prisonniers détenus en Israël. Leur plan prévoit un arrêt des attentats au-delà de la ligne d'armistice de 1967, qu'ils proposent pour frontière d'un futur Etat, dont la création devra être négociée avec les Israéliens dans le cadre d'un accord de paix conclu selon les principes définis par la Ligue arabe. En clair, il s'agit de reconnaître Israël et de reprendre langue sous les auspices de la communauté internationale. Un programme radicalement contraire aux fondements théoriques du Hamas qui refuse de légitimer un Etat juif en terre musulmane.
Menace de boycottage. Le mouvement islamiste dénonce une manoeuvre du Fatah pour remettre en cause le gouvernement issu de sa victoire législative du 25 janvier. Dans une missive adressée vendredi à Mahmoud Abbas, le Premier ministre Ismaïl Haniyeh a demandé au Président «de renoncer, au nom de l'Islam», à son projet. «L'idée