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Libération

Pays-Bas: branle-bas des quadras

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Le mouvement Lux Voor entend sortir des clivages partisans.
publié le 10 juin 2006 à 21h46

Amsterdam de notre correspondante

Baptisé du beau nom de Lux Voor («lumière» en latin et «progrès» en néerlandais), un nouveau mouvement a surgi sur la scène politique des Pays-Bas. Fondé mi-mars par des jeunes de moins de 40 ans issus des plus grands partis néerlandais, il se propose de débattre, en dehors des clivages partisans, de ce qu'il identifie comme les trois grands défis de la société néerlandaise : «son vieillissement, son nombrilisme et sa polarisation» omniprésente entre autochtones et immigrés, jeunes et vieux, riches et pauvres, etc. Le mouvement attend au moins 300 personnes pour sa première convention, ce samedi à Amsterdam.

«Cafés politiques». Le réseau, qui tient à rester informel, envoie chaque mois à plus de 2 000 personnes des invitations à ses «cafés politiques», des soirées de débat très courues, autour d'un invité de marque progressiste. Parmi les personnalités qui se sont prêtées au jeu figurent Alexander Pechtold, le ministre de la Réforme administrative ; Wouter Bos, le leader du Parti du travail et du progrès (PVDA, travailliste) et le maire-adjoint d'Amsterdam, Ahmed Aboutaleb.

«Tout a commencé fin 2004, raconte Maud van de Wiel, 31 ans, membre de Lux Voor et du PVDA, quand plusieurs jeunes de mon parti, ennuyés par la montée d'une droite populiste effrayée par tout, ont pensé à changer le parti. Nous n'avons pas voulu le faire de l'intérieur : le mouvement réformateur Nietnix [«pas rien»]issu du PVDA dans les années 90 n'a débouché sur rien. Comme